Elle peut devenir chronique, épaissie et scléreuse.
Le mécanisme d’apparition est le plus souvent due à une constipation importante et chronique, mais aussi elles peuvent survenir après une diarrhée intense. Elle entraîne une contracture du muscle sphincter interne qui entoure l’anus.
Les symptômes
Ils se traduisent par des douleurs très importantes et intenses (pouvant entraîner quelques fois un véritable malaise), au moment du passage de la selle, et, après une période d’accalmie, récidivent dans la journée, par contracture du sphincter. Elles s’associent à des saignements, qui peuvent tacher le papier d’essuyage ou s’écouler en goutte à goutte. La constipation est alors de plus en plus importante, réflexe, par « peur de retourner à la selle ». C’est le syndrome fissura ire.
Le diagnostic
L’examen de l’anus est le plus souvent difficile, voire impossible, compte-rendu de la douleur et de la contracture anale. Il consiste à visualiser très délicatement la zone fissuraire qui s’accompagne quelques fois d’une excroissance de peau en regard appelée, marisque sentinelle.
Le traitement
Le traitement médical est malheureusement, le plus souvent inefficace. En effet, il s’agit d’un problème mécanique, et chaque passage de la selle, irrite l’ulcération qui ne cicatrise pas.
Le traitement médical à base d’anti-douleur, d’anti-inflammatoires, de laxatifs et de pommade locale, permet de diminuer les symptômes, mais en général il ne permet pas la cicatrisation. A l’arrêt du traitement, les douleurs reviennent très vites et sont véritablement invalidantes.
Le traitement chirurgical
Le traitement chirurgical est le plus souvent préconisé.
Le but de ce traitement est de retirer la fissure, de réalisé une courte sphincterotomie latérale interne (muscle sphincter de l’anus), pour relâcher la contracture qui est la principale cause de la fissure anale et son principal traitement. On termine l’intervention, en recouvrant la zone de l’ancienne fissure par un petit lambeau de muqueuse saine, que l’on est allé chercher un peu plus loin dans le canal anal, que l’on fixe avec des points de fil résorbable. La fermeture n’est jamais complète pour laisser un petit écoulement de cicatrisation et éviter une infection.
On termine l’intervention, par la mise en place d’une crème anti-inflammatoire et par l’infiltration d’un anesthésique local pour lutter contre la douleur.
Quelques fois, la sphinctérotomie latéral interne peut-être remplacé par l’injection de toxine botulinique (Botox), mais le relâchement musculaire ne dure que quelques mois et le risque de récidive est augmentée.
La chirurgie se déroule au cours d’une hospitalisation ambulatoire et dure environ 15 minutes.
L’arrêt de travail est de 15 jours à un mois. La reprise du sport est permise au bout de un mois.
Le retour à la maison
Il n’y a pas de soins à réaliser par un infirmière. Des écoulements vont petit à petit apparaître, de couleur jaunâtre ressemblant à du pus, mais il s’agit en réalité de la cicatrisation qui commence. Des saignements peuvent survenir, ils vont rapidement s’estomper.
La douleur est souvent moins marquée, que la douleur de la fissure d’elle-même. Toutefois les 15 premiers jours sont souvent douloureux et nécessitent un traitement contre la douleur, un traitement anti-inflammatoire, un traitement laxatif et des pommades cicatrisantes.
Compte tenu des écoulements, des lavages de la région, à l’eau fraîche, par une douchette sont souvent quotidiennement nécessaires. La cicatrisation finale est en général obtenue après trois mois. Le confort post-chirurgical arrive après le premier mois.
Les complications
En postopératoire immédiat, la rétention urinaire est rare mais des signes d’irritation urinaire peuvent durer quelques jours. Les saignements peuvent persister pendant trois semaines. Le risque de récidive est rare. La complication majeure qui peut être retrouvé dans 5 % des cas est une incontinence anale.
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